Vincent Steckler parle de ses 10 années passées en tant que PDG d’Avast

Avast Blog 28 juin 2019

Le dirigeant sortant aborde l’entrée à la bourse de Londres, l’acquisition d’AVG, et les joies d’être un Anteater de l'UC Irvine.

Cet été, après une décennie passée au poste de PDG d’Avast, Vincent Steckler prend sa retraite. Né en Californie, ancien élève de l’université de Californie à Irvine et fier de l’être, il a débuté en tant que programmeur. Avant de rejoindre Avast, il était Vice-président de la division ventes grand public monde de Symantec Corporation, une entreprise de cybersécurité. À son arrivée chez Avast, l’entreprise comptait à peu près 40 employés et son chiffre d’affaires annuel était inférieur à 20 millions de dollars. Aujourd'hui, Avast compte plus de 1 500 employés, son chiffre d’affaires dépasse 750 millions de dollars et son logiciel de sécurité empêche plus de 1,5 milliards d’attaques chaque mois. Dans le cadre de sa tournée des bureaux de l’entreprise à travers le monde afin de dire au revoir aux employés, il a accordé un entretien au blog Avast.

Quelle est votre plus grande réussite en tant que PDG ?

Sûrement l’acquisition de AVG Technologies en 2016. Nous n’avons pas simplement acquis une entreprise, mais aussi l’équipe d’AVG, les clients d’AVG et ses partenaires opérateurs réseau et revendeurs. Durant près de 30 ans, AVG et Avast ont grandi côte à côte, et leur ressemblance a grandement facilité l’intégration de l’un à l’autre. Nous avons été en mesure de prendre en charge tout à la fois les produits AVG et Avast et sommes devenus une entreprise de sécurité proposant des services complets avec la plus grande base installée au monde. Ce qui a élargi notre base d’utilisateurs à plus de 400 millions d’utilisateurs à travers le monde. Je suis fier de tout ce que nous, et je parle de tous les membres des deux entreprises, avons été en mesure d’accomplir durant ce grand changement.

Quel a été votre plus grand défi à la tête d’Avast ?

Sans conteste l’introduction en bourse (sur la Bourse de Londres). Ce qui impliquait que nous n’avions désormais plus seulement affaire au quotidien tumultueux du monde de la cybersécurité, mais que nous devions aussi gérer les attentes des investisseurs. Lorsqu’il est question d’introduction en bourse d’entreprises technologies, les gens pensent à Google, à Facebook ou à Uber, mais en Europe, c’est une toute autre histoire. Les investisseurs européens sont plus intéressés par les fondamentaux financiers que par une montée fulgurante de la croissance. Nos actions ont connu une baisse sur le départ, ce qui n’a rien d’inhabituel, avant de se rétablir. C’était la bonne décision, et nous avons fait ce qu’il fallait.

Quel est l’obstacle le plus important que rencontre la cybersécurité aujourd'hui ?

L’Internet des Objets, mais je le considère plus comme une aubaine qu’un obstacle. Soudain, tout devient un terminal. N'importe quel ménage de la classe moyenne en est rempli. Les entreprises vendent des appareils intelligents que les gens installent sans réfléchir aux conséquences en matière de sécurité. Quand de nouveaux parents achètent un babyphone, ils pensent contribuer à la sécurité de leur famille, mais cet appareil peut faire office de porte d’entrée du foyer pour les criminels. Les entreprises de sécurité se doivent de proposer une vue d’ensemble plus large du domicile ainsi qu’un centre de contrôle accessible maîtrisable par la plupart des gens.

Qu’est-ce que ça signifie pour vous d’être un ancien de l’UC Irvine ?

Je fais partie du comité exécutif de l’UCI Cybersecurity Policy & Research Institute, et quand on regarde les membres de ce comité, on constate qu’il est vraiment de classe mondiale. Quand une grande université publique atteint une telle excellence, nombreuses sont les personnes à y gagner. La cybersécurité a besoin de recruter les cerveaux les plus brillants, et en grande quantité, et jouer la carte de l’exclusivité et du prestige, comme certaines universités privées, n’est pas forcément le meilleur moyen d’y parvenir. Un corps étudiant vaste et hétéroclite peut totalement assurer une concurrence digne de ce nom. Avast est fait pour protéger les gens et les écoles de l’UC dispensent une excellente éducation avec une véritable méritocratie. Je préfère cet environnement méritocratique plutôt qu'aristocratique quand les gens débutent leur carrière. Nous finançons également plusieurs bourses d’études et aides financières à l’UCI destinées aux femmes dans les sciences informatiques. Dans la cybersécurité, la technologie et la science en général, on note un véritable besoin d’augmenter diamétralement la diversité dans certaines zones clés. L’UCI fait de grands progrès dans ce domaine, et je suis heureux d’y prendre part.

Qu’allez-vous faire maintenant ?

En 40 ans, c’est la première fois que je me retrouve sans travail. J’imagine que ça va me changer. C’est l’occasion de m’occuper de ma famille et de profiter de nos deux plus jeunes enfants. L’année prochaine, je resterai consultant pour Avast. Je compte également continuer à m’impliquer dans la technologie en tant que conseiller et investisseur. J’ai quelques passe-temps, comme les courses de formule 1, et ma femme ouvre un café en Caroline du Nord en parallèle de celui qu’elle gère à Singapour. De plus, j’aime beaucoup aider la Magical Bridge Foundation, qui a pour mission de construire des aires de jeu pour tous les enfants, y compris ceux souffrant de handicaps, afin que chacun puisse profiter d’un terrain de jeu au début de sa vie. À mes yeux, cette mission est aussi importante que noble Mais je souhaite surtout me concentrer sur mon rôle de père.

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