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Votre enfant entre au lycée ? Il est temps de voir si celui-ci a bien assimilé toutes vos leçons concernant le comportement à adopter sur le web.
C’est comme si vous laissiez un jeune de 16 ans prendre le volant sans lui expliquer pourquoi il est dangereux d’aller trop vite, de conduire en état d’ébriété ou de regarder son téléphone en conduisant. On ne peut tout simplement pas laisser un enfant livré à lui-même dans le monde virtuel sans un peu de préparation.
En matière de connaissance numérique, on pourrait dire que le téléphone mobile joue le rôle de la voiture dans cette analogie. Si l’on en croit une étude réalisée par Common Sense Media, 84 % des adolescents possèdent aujourd’hui un smartphone. Or, en offrant un tel appareil à leur enfant, les parents renoncent en partie au contrôle qu’ils exercent sur ses activités en ligne. Mais n’ayez crainte ! Vous avez déjà accompli l’essentiel du travail en dialoguant avec votre enfant dès l’école primaire et en restant impliqué dans sa vie numérique.
Maintenant que votre adolescent entre au lycée, il est temps de voir si celui-ci a bien assimilé toutes vos leçons concernant le comportement qu’il doit adopter sur le web. Un conseil : tâchez de poursuivre ces discussions. Posez-lui des questions sur les applications qu’il utilise ; montrez-lui votre curiosité pour ses créations ainsi que ses centres d’intérêt ; impliquez-vous autant dans sa vie numérique que dans sa vie sociale. Et surtout, entretenez le dialogue.
Voici quelques conseils complémentaires pour vous aider à vérifier que votre adolescent a bien compris les enjeux entourant la cybersécurité et la confidentialité numérique.
Les contrôles parentaux qui étaient jadis si efficaces quand il était petit ? Vous pouvez les oublier une fois venue l’heure de son entrée au lycée. Croyez-nous sur parole : à cet âge, votre enfant trouvera toujours un moyen de les contourner.
Face à ce constat – et en gardant à l’esprit que votre adolescent a tout autant le droit que vous à sa vie privée en ligne – notre meilleur conseil n’est pas d’ordre technique, mais plutôt « social » : un parent doit toujours être dans le dialogue avec son enfant et lui témoigner son implication.
L’éducation d’un adolescent implique aussi de lui inculquer l’autorégulation, y compris en ce qui concerne la consommation des écrans. Quand bien même votre enfant aurait envie de passer toute la journée collé à son téléphone, votre aide lui est précieuse afin de lui faire prendre conscience des limites à ne pas dépasser et de convenir des heures qu’il peut consacrer au numérique.
À son plus jeune âge, vous aviez certainement plus de facilité à avoir le premier et le dernier mot sur l’utilisation des appareils électroniques. Mais maintenant que votre enfant approche l’âge adulte, mieux vaut vous comporter en tant que modèle. Supposons que vous ayez restreint l’usage du numérique à certaines pièces de la maison. Dans ce cas, vous pouvez lui montrer l’exemple en laissant votre téléphone en charge dans la cuisine avant d’aller vous coucher. Votre enfant comprendra alors que les règles valent pour tous les membres du foyer.
Vous pouvez aussi faire preuve de flexibilité à l’égard de son emploi du temps numérique. Certains jours, pourquoi ne pas déroger à la règle en accordant à votre enfant des « vacances », pendant lesquelles il sera libre d’utiliser ses écrans comme bon lui semble ?
Comme on dit, les actes sont souvent plus forts que les mots, en particulier pour les enfants. C’est pourquoi vous devez vous montrer irréprochable en adoptant vous-même de bonnes habitudes numériques.
Si vous imposez des limites de temps d’écran à votre adolescent mais que, parallèlement, ce dernier vous voit constamment scotché à votre smartphone, disons que le message a peu de chances de faire mouche. De même, si vous souhaitez obtenir l’attention de votre enfant pendant qu’il utilise ses appareils électroniques, vous devez bien entendu lui retourner la politesse lorsqu’il vous sollicite dans la situation inverse.
Bien que le web représente un univers formidable où foisonnent les informations, les échanges et le lien, il regorge aussi d’endroits bien moins recommandables, en particulier pour un adolescent. On pourrait ainsi comparer la géographie d’Internet à celle d’une ville : mieux vaut se tenir à l’écart de certains quartiers.
1) Le contenu pour adultes. Bien que chaque parent soit libre d’aborder la question de la sexualité comme il l’entend, il est important de ne pas omettre les sites pour adultes de la conversation. Toujours est-il que si votre enfant est en âge d’aller au lycée, il y a de (très) fortes chances pour qu’il ait déjà été exposé à de la pornographie sur Internet. Cette information est peut-être dure à avaler, mais ce constat vous offre aussi la chance, en tant que parent, de pouvoir aider votre adolescent à adopter les comportements adéquats.
Un tel dialogue est l’occasion parfaite d’évoquer des sujets comme ceux du consentement et de l’abus, tout en faisant bien comprendre à votre enfant que ce qu’il voit à l’écran ne reflète en aucun cas la manière dont les rapports intimes se déroulent dans la vraie vie. Les parents doivent donc sortir de leur zone de confort et prendre conscience que l’éducation sexuelle des adolescents a bien évolué depuis le temps de leur propre jeunesse.
2) Les jeux vidéo. Les enfants sont nombreux à consacrer une bonne partie de leur temps libre aux jeux vidéo en ligne, à travers lesquels ils nouent de nouvelles amitiés. Cependant, ces espaces de divertissement peuvent aussi favoriser certains comportements antisociaux comme le cyberharcèlement, voire l’achat et la vente de malwares. Expliquez à votre adolescent tout ce que peuvent cacher leurs jeux vidéo et profitez-en pour renforcer les valeurs que vous lui avez déjà inculquées.
3) Le dark web. Les adolescents bien versés dans tout ce qui touche à Internet sont susceptibles de pouvoir accéder à certaines places de marché en ligne connues pour vendre des drogues et autres produits illégaux. Si ce danger vous inquiète, tâchez de garder un œil sur la présence du logiciel Tor, qui est utilisé pour accéder au dark web.
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