Des pirates se réunissent dans une prestigieuse université pour relever les défis de grandes entreprises technologiques, y compris Avast
Hack Cambridge, le hackaton annuel de l’Université de Cambridge, rassemblera prochainement 300 pirates issus d’universités du monde entier. Pendant 24 heures, entre le 18 et le 19 janvier, ils construiront, détruiront et innoveront pour élaborer des projets repoussant les limites de la technologie. Tom Kermode, ingénieur logiciel senior chez Avast, dirige le projet qui consiste à ajouter une nouvelle fonctionnalité au navigateur Avast Secure Browser. Le blog d’Avast s’est entretenu avec lui à propos de l’événement.
Tom Kermode, ingénieur logiciel senior chez Avast.
Avast : Hack Cambridge se déroulera du 18 au 19 janvier et est sponsorisé par Avast. Comment expliqueriez-vous cet événement à quelqu’un qui n’en a jamais entendu parler ?
Tom Kermode : Les 300 étudiants brillants et enthousiastes qui participent à Hack Cambridge doivent relever des défis fixés par certaines des plus grandes entreprises technologiques du monde. Ils peuvent travailler seuls ou en petits groupes. Ils doivent d’abord choisir le défi qui les inspirent le plus puis disposent de 24 heures pour pirater un programme et le corriger au mieux. Pour gagner, il faut faire preuve de créativité, de concentration et d'efficacité. Les prix à gagner sont formidables et l'expérience est très enrichissante pour tout le monde.
Avast : Quels types de choses sont piratées et quels sont les résultats ultimes de ce travail initial ?
Tom Kermode : Les sponsors peuvent définir tout type de défi. Ceux-ci peuvent porter sur leurs propres produits (en ajoutant des fonctionnalités ou en améliorant des fonctionnalités existantes) ou sur un thème ouvert, juste pour voir ce que les participants pourraient trouver. Les entreprises peuvent en profiter pour découvrir des talents. Par exemple, Avast voit l'événement comme un moyen de rencontrer de talentueux jeunes pirates qui feraient d’excellent stagiaires rémunérés. Cette année, notre défi consiste à ajouter une nouvelle fonctionnalité à Avast Secure Browser. Les résultats du défi pourraient profiter à des millions de personnes. Mais je ne sais pas si j’ai le droit d’entrer dans les détails, je ne voudrais pas donner trop d’indices avant l’événement !
Le piratage « remonte aux années 1960, lorsque les pirates voulaient simplement démonter des choses, découvrir leur fonctionnement et les développer ».
Avast : Le terme « piratage » est souvent associé à un travail illicite, voire criminel, opposé à la cybersécurité. En quoi ce piratage est-il différent et constructif ?
Tom Kermode : Le piratage est un terme utilisé dans divers contextes. Le plus célèbre étant celui qu’Hollywood et les médias utilisent pour désigner le sabotage de logiciels ou de systèmes à des fins criminelles. Le piratage « remonte aux années 1960, lorsque les pirates voulaient simplement démonter des choses, découvrir leur fonctionnement et les améliorer ». À l’époque, les ordinateurs étaient vraiment une nouveauté. C’était ce qu’il y avait de plus intéressant et de plus excitant à explorer. Ceux qui participent au hackathon s’inscrivent plutôt dans cette logique : choisir un système, un produit voire un concept existant, le démonter, le remodeler et l'exécuter pour voir ce qu’on peut en faire. Les défis que nous avons plantés servent vraiment de point de départ pour inspirer les participants et les orienter. Bien sûr, une équipe de mentor est disponible pour aider en cas de problème, pour répondre aux questions ou pour stimuler la créativité des étudiants.
Avast : 300 programmeurs du monde entier, ensemble pendant 24 heures, à quoi ressemble l’ambiance ?
Tom Kermode : C’est fun ! Lorsque tout le monde commence à réfléchir, il y a une véritable énergie et la salle devient très bruyante. Il y a énormément de conversations, tout le monde échange des idées, discute sur Slack ou s’entraide. C’est génial. Puis il y a des ateliers et l’ambiance devient plus studieuse. Les étudiants découvrent en détails les défis. Pendant la nuit, tout est plus calme et sérieux, les étudiants développent leurs solutions, se déplacent pour vérifier ce que font les uns les autres. Au petit matin, c’est du n’importe quoi : l’an dernier, on a mis du coulis de fraise et de chocolat sur des pizzas. Et bien sûr, certains cherchent un endroit calme pour s’endormir. Mais le principal, c’est que le hackaton est drôle, convivial et excitant. C’est très inspirant, rien que de voir l’énergie et la réflexion que les participants génèrent.
Avast : Pourquoi est-il important d’organiser de tels hackatons ?
Tom Kermode : Les développeurs qui travaillent dans un environnement commercial sont généralement limités par les procédures et les attentes de leur entreprise, par les anciennes décisions et processus. Le hackathon propose un contraste complet en encourageant les participants à travailler sans limites, à laisser libre cours à leur imagination et à prendre des risques. C'est super parce que cela signifie qu’ils peuvent explorer des solutions que nous n'aurions peut-être jamais découvertes, ce qui nous rappelle aussi que nous fixons bon nombre de nos propres limites. Le hackathon nous permet d'encourager les personnes en début de carrière à adopter des attitudes plus ouvertes, ce qui est vital pour le progrès.
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