Comment parler aux enfants du partage en ligne pendant le confinement

Emma McGowan 28 déc. 2020

Bons conseils pour parler à vos enfants du partage sur Internet (contenu, sites, fréquence...)

On partage tous des choses sur Internet, même les enfants. Mais avec le confinement lié au Covid-19, le temps passé sur le web a explosé et les enfants y sont plus actifs que jamais. Selon l’enquête Génération Lockdown d’Avast, 49 % des enfants de 12 ans ou plus ont partagé plus de contenu pendant la pandémie.

En soi, cela n’a rien de mal, mais c’est une bonne raison de parler de ce qu’il vaut mieux ne pas partager.  Votre famille a sûrement ses propres limites sur le partage de contenu : sites autorisés, type de contenu, fréquence… Pour vous soutenir, nous nous sommes entretenus sur les bonnes pratiques à adopter avec la psychothérapeute et auteur Catherine Knibbs, qui travaille avec des jeunes ayant subi un cyber-traumatisme.

Faites le « Test mamie »

Knibbs explique que ce test très simple est un bon moyen de déterminer si du contenu peut être partagé ou non. Il suffit de demander à votre enfant : « Que penserait grand-mère si elle voyait cela ? ».

Analysez le niveau de sécurité des sites

Knibbs explique que les enfants doivent apprendre à identifier les sites sur lesquels ils peuvent partager du contenu. 

« Cela implique de parler des plateformes sur lesquelles ils sont inscrits et des mesures de sécurité dont elles disposent. Vous devez tous deux vous renseigner sur ces plateformes. »

Elle conseille aussi de s’assurer de la possibilité de supprimer le contenu partagé : « Si vous pouvez contrôler l’endroit sur lequel vous partagez du contenu et qui y a accès, et que vous pouvez le supprimer, c’est bon ».

Pensez à aussi leur expliquer comment demander la suppression d’une photo, au cas où ils partageraient du contenu sur un site sur lequel ils n’ont aucun pouvoir. Mieux vaut prévenir que guérir.

Rappelez-leur que les selfies explicites sont illégaux

Si vous avez des adolescents à la maison, il se peut qu’ils partagent des photos à caractère sexuel. Mais « sexter » des photos de mineurs (même si celui qui les partage est le mineur en question et qu’il a pris la photo lui-même) est illégal. Des enfants ont déjà été poursuivis en justice pour distribution d’images de pornographie juvénile suite à du sexting à leurs amis ou du partage d’images d’autres enfants.  

S’il est clair que le sexting n’est pas une pratique pour mineurs, le leur faire comprendre peut être délicat. Knibbs explique que le problème, c’est la façon de penser des enfants : « Ça ne me dérange pas pour l’instant. On est ensemble pour la vie alors pourquoi ça me dérangerait plus tard ? ».

La question du sexting devrait être intégrée à des conversations plus larges sur la cybersécurité, mais c’est aussi un excellent moyen de développer l’esprit critique des enfants. Knibbs suggère de poser des questions comme : « Dans 6 mois, serais-tu content que quelqu’un te montre cette photo ? ». Il s’agit aussi de favoriser l’autonomie numérique des enfants.

Rappelez-leur que sur Internet, rien ne disparaît vraiment

Sans tomber dans le marketing de la peur, on vous conseille quand même de rappeler à vos enfants qu’« Internet est pour toujours ».

Knibbs suggère de rester subtil, par exemple : « Tu sais quel âge ont tes parents ? Cette photo pourrait encore être là quand tu auras leur âge. Cette photo sera sur Internet pendant tout ce temps, ça te va ? ».

Avec l’augmentation du temps passé sur Internet pendant le confinement, la quantité de contenu partagé a naturellement augmenté. Ce n’est pas un problème. Mais il faut rester vigilant et bien parler de cybersécurité avec les enfants.



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